Comment la crise sanitaire a modifié notre relation aux animaux de compagnie ?
Les Français possèdent environ 9 millions de chiens et 15 millions de chats. Des chiffres très élevés témoignant de notre relation privilégiée avec ces animaux de compagnie. Malgré cela, ils restent les premiers pour ce qui concerne les abandons en Europe. Les chiffres ont même explosé depuis le post confinement avec la prise de conscience de la responsabilité d’un tel acte.
L’animal de compagnie depuis la crise sanitaire
Le confinement a été pour un grand nombre de Français une période de solitude et d’isolement. Pour combattre ces sentiments, une vague d’adoption d’animaux de compagnie a eu lieu au cours de cette période. De plus, l’animal de compagnie et notamment le chien était un prétexte idéal pour pouvoir se balader durant le confinement.
Par ailleurs, avec le télétravail, les habitudes des Français changent, puisqu’ils passent désormais plus de temps à domicile. Il fallait alors s’adapter à ce nouveau mode de vie et apprendre à vivre plus longtemps avec ses animaux de compagnie. Sa place dans la famille a donc changé, et de plus en plus de propriétaires sont soucieux de leur éducation en témoignent la hausse des consultations. Le confinement a donc été un évènement positif dans l’adoption des animaux.
Une décision parfois prise hâtivement
Au sortir du confinement, il a donc fallu intégrer ce nouvel habitant dans les habitudes de vie de ces Français. Malheureusement, les chiffres d’abandon sont sans appel cette année. En effet, chaque année, de nombreux abandons d’animaux de compagnie se font avant les vacances d’été. Mais l’année 2021 fut une année record avec une saturation des refuges dès le mois de juin contre généralement des refuges pleins fin juillet. Début janvier 2022, plus de 7000 animaux sont toujours accueillis au sein d’un des 62 sites de l’association pour la protection des animaux. Parmi les principales raisons évoquées, on retrouve en premier lieu l’impossibilité de pouvoir garder l’animal durant la période de vacances.
Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, déclarait à l’été dernier que « pendant le confinement, les gens ont pris des petits lapins comme des jouets ou des peluches. Mais les lapins ont grandi, et puis ça vit la nuit, donc ce n’est pas toujours facile à avoir en appartement. Alors les gens viennent nous les déposer. » Cela traduit malheureusement une décision hâtive d’une partie des néo-propriétaires d’animaux de compagnies motivée par le besoin de combattre la solitude.